10 juin 2018

Evénement : Un monde de l'énergie en rupture. Quel impact sur notre organisation ?

 

Compte rendu du colloque SEPE au Cercle Militaire des Armées – Paris

Organisé par NEXTEP Energies le 1er juin 2018

 

 

Devant une trentaine d’invités, dirigeants d’industries et d’administrations, fournisseurs Européen d’énergies, sociétés de conseils, Jean-Jacques Nieuviaert, Président fondateur de la société SEPE a brossé un panorama de la situation énergétique de haut niveau. Son exposé et les questions qui ont suivies peuvent être résumés ainsi :

La période de besoin d’énergie des années 1945 à 2000 a conduit à des programmes de production d’énergies et des politiques de prix cohérents au plan technique et économique.

En Europe, ces programmes ont été influencés par les chocs pétroliers des années 70 et ont été différenciés en fonction des ressources propres des pays, (l’importance du lobby charbon en Allemagne et en Pologne, une culture nucléaire en France et en UK, la présence de gaz en Europe du Nord,…)

Mais comme les politiques étaient lisibles, les prévisions étaient possibles avec des prix de vente des énergies reliés au prix de production, sans paramètre exogène de marché et sans biais excessifs de taxes politiques.

 Depuis une dizaine d’années nous sommes dans une période floue où deux modèles s’opposent :

  • Un « modèle politique» qui veut prendre en compte à juste titre le risque climat, mais qui est voué à l’échec si l’adhésion mondiale ne reste qu’un discours.
  • Un « marché mondial» qui continue à vivre sa vie, avec un dominant pétrole, gaz et charbon qui perdure chez les plus gros consommateurs (Etats Unis, Inde, Chine, Allemagne, …).

Ces deux tendances doivent également prendre en compte le cout d’émission du CO2 qui nécessite un consensus mondial et qui devient de fait, un paramètre économique et politique majeur.

Les énergies renouvelables participent à la baisse d’émission de CO2, mais leurs intermittences pour le solaire ou l’imprévisibilité pour l’éolien en font des investissements additifs qui ne se substituent pas à l’impératif de production de masse (Nucléaire ou Charbon). Seules ces deux sources sont capables d’assurer la sécurité d’approvisionnement en énergies, vitale et donc stratégique pour les états et leur population.

Le stockage dominé par les batteries au lithium déplace le problème vers les ressources en métaux et terres rares et occulte la gestion des déchets de fin de vie.

Les surplus temporaires d’éolien en Allemagne conduisent à un gâchis d’énergie et à des prix négatifs, ce qui constitue une aberration économique.

Quelles conséquences pour les consommateurs ? Quel pilotage possible des comptes d’exploitation, des entreprises ou des administrations ?

  • En hydrocarbures et en électricité, les prix de marchés seront croissants en tendance lourde.
  • Les prix d’acheminement en gaz et électricité réglementés dans lesquels ont été abritées les multiples taxes permettront les ajustements politiques : impôts indirects dont on a du mal à espérer qu’ils puissent baisser…
  • En électricité, la concurrence ne porte que sur 10% de la chaine de valeur avec un potentiel d’économie très faible. Pour retrouver des marges, il faut combiner « Exploitation et Achat » et « anticiper le risque CO2 ».

Le pire n’est jamais sûr, mettons nos espoirs sur l’intelligence, facilitée par les moyens numériques.

  • Coté fournisseurs: des offres de prix plus intelligentes doivent être demandées avec des différenciations horaires plus travaillées prenant en compte les impératifs des usages et des métiers. Approche qui permet, en outre, de mieux intégrer les énergies renouvelables intermittentes.
  • Coté clients, entreprises et administration: La qualification ISO 50001 conduit à favoriser une culture de performances et une responsabilité sociétale, conduisant à des investissements vers tous les matériels à haut rendement et vers des séquençages de consommation et d’appel de puissance qui rencontrent les prix différenciés (C.F ci-dessus).

La situation actuelle est à la fois inconfortable pour les fournisseurs et pour les consommateurs. Il faut trouver de nouveaux modèles : nextep à l’ambition de se positionner en « expert, tiers de confiance » avec des objectifs d’économies sur le long terme, contrôlés par des outils communs qui conduisent à un jeu « gagnant – gagnant » entre le fournisseur du moment et le client.

En restant à votre disposition,

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